Prise en charge des migrants : des défaillances qui pèsent mentalement
Nina Lecrit - Marion Bordier
Prise en charge des migrants : des défaillances qui pèsent mentalement
Prise en charge des migrants : des défaillances qui pèsent mentalement
Nina Lecrit - Marion Bordier
Pictures: Marion Bordier
May 12, 2023
Longue, parfois vaine ou traumatisante, la procédure de régularisation des migrants en Belgique est un parcours du combattant. À cela s’ajoute le manque de formation des employés des institutions ou encore de moyens humains et financiers pour les associations de prise en charge de leur santé mentale. Des manquements qui impactent autant les migrants que leur psychologue ou le personnel de la procédure.
Cet article constitue le deuxième épisode d’une série de deux.
Sur le pont et les berges du canal de Bruxelles, en face du Petit Château, une file indienne de tentes sert de maisons de fortune à des centaines de demandeurs d’asile. Parmi eux, Nadir*, un Palestinien en béquilles, lance : “Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais en venant en Belgique” à propos de la régularisation. Une procédure qui semble défaillante.
Si, en général, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) remet sa décision six mois après le premier entretien, la procédure peut durer plusieurs années. Selon l’asbl Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers) qui défend les droits de personnes exilées en Belgique, il faut compter entre neuf mois et trois ans en moyenne. Cette latence plonge les demandeurs d’asile dans l’incertitude et pèse sur leur moral. “Beaucoup me disent : “Ce que je vis ici en Belgique est pire que tout ce que j’ai pu voir dans mon pays et tout ce que j’ai pu expérimenter””, déplore Johan Cornez, psychologue clinicienne dans le service de santé mentale bruxellois spécialisé dans l’accompagnement de personnes exilées, Ulysse. “L’attente est d’une longueur… On voit des personnes qui patientent plusieurs années avant d’avoir une réponse ou qui reçoivent 36 négatifs. Pour celles-là, on ne comprend pas toujours très bien ce qui bloque car des preuves, comme des rapports médicaux par exemples, appuient la demande d’asile. Ça use, ça rend malade les personnes qui sont accueillies ici”, poursuit-elle.
“Le processus pour obtenir le statut de réfugié peut effectivement rajouter du stress et, pour certains DPI (Demandeurs de Protection Internationale), du traumatisme, notamment s’ils ont déjà vécu des expériences difficiles dans leur pays d’origine et pendant leur voyage”, reconnaît Julie Vanderkelen, coordinatrice psychosociale à Fedasil. Pour Anne-Laure Le Cardinal, psychologue et psychothérapeute au centre d’hébergement pour Mineurs Étrangers Non-Accompagnés (MENA) El Paso à Gembloux, cette incertitude est d’autant plus maltraitante pour “des jeunes qui arrivent à 8-10 ans et qui finissent par obtenir des papiers à 18 ans”. Sans oublier “l’arrivée en Belgique qui consiste à devoir se réfugier au Palais des droits, à dormir sous tente par -7”, ajoute la professionnelle de santé mentale.
Pour Anne-Laure Le Cardinal, les MENA devraient être à chaque fois régularisés.
La réalité de l’arrivée en Belgique est d’autant plus violente qu’au pays d’origine, des rumeurs sur le parcours migratoire sont véhiculées. Elles peuvent conduire à idéaliser le plat pays et imaginer que la procédure est aisée pour les ressortissants non-européens. “Ils ne se représentent pas la somme de documents administratifs qu’on leur demandera de fournir pour pouvoir introduire une demande d’asile en Europe, ni le type d’éléments de réponse que le CGRA attend et qui sont parfois très précis pour des gens qui n’ont pas été scolarisés ou qui n’ont jamais été habitués à prendre la parole”, détaille Johan Cornez. “Les DPI ont besoin de comprendre le processus de demande d’asile et leurs droits. Les assistants sociaux fournissent des informations sur les procédures et les délais. Ils veillent à préparer, avec l’intermédiaire d’un avocat, les demandes de manière adéquate”, souligne Julie Vanderkelen de Fedasil.
Johan Cornez met en garde contre les discours et les idées reçues qui circulent sur les attestations délivrées par les psychologues aux exilés.
Selon le cabinet de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, “après les enquêtes du CGRA, il s’avère que 60 % des demandeurs d’asile n’ont pas besoin de protection en Belgique”. Pas besoin ? Du moins, ils ne l’obtiennent pas. Les causes peuvent être multiples : des raisons de migration qui ne rentrent pas dans les critères des institutions, comme la migration économique par exemple, ou encore une incapacité à se raconter qui peut porter préjudice.
La Belgique met en place des initiatives pour prévenir les arrivées et la désillusion : “L’année dernière, nous avons mené douze campagnes de prévention dans plusieurs pays pour lesquels le taux de reconnaissance est faible. La Moldavie en fait partie. 99% des Moldaves qui demandent l’asile dans notre pays ne l’obtiennent pas. Il vaut mieux éviter que ces personnes entament une procédure d’asile qui aboutit finalement à une décision négative”, précise le cabinet.
Parmi les causes de ces délais ? “Une hausse de 40 % des demandes d’asile en 2022 par rapport à l’année précédente”,indique le service communication de Nicole de Moor. Mais aussi le manque de personnel pour y faire face, même si “le CGRA a considérablement augmenté son nombre d’employés afin d’accélérer les procédures d’asile car il est important que les demandeurs d’asile aient de la clarté sur leur dossier le plus vite possible”, reconnaît Bart Tierens, le collaborateur en communication de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration.
Anne-Laure Le Cardinal explique la difficulté du travail thérapeutique avec les exilés en raison de la longueur et de l’incertitude de la procédure.
Problème : si la personne en charge des auditions de telle ou telle nationalité tombe malade ou s’il manque un interprète, le temps d’attente pour être auditionné peut être sérieusement rallongé. Sur son site, le CGRA indique faire appel “à quelques 200 traducteurs-interprètes, ce qui représente un total d’une centaine de langues et dialectes différents”. Arménien, Turc ou Kurde font partie des langues recherchées. “Si d’un coup il y a un grand arrivage de Burundais, ça va être plus long d’avoir un rendez-vous pour une personne de cette nationalité”, résume Anne-Laure Le Cardinal. Et puis il y a la question du statut du pays. “Les auditions des Afghans ont été gelées pendant six mois après la prise des Talibans parce qu’il fallait attendre le rapport de l’Organisation des Nations Unies sur la situation”, complète la psychologue du Centre El Paso
Anne-Laure Le Cardinal explique en détails la situation des exilés afghans en Belgique.
Si la procédure est à rallonge, elle est aussi inadaptée. Concordance des dates, exactitude des informations, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides est pointilleux. Selon les associations interrogées, les auditions ne semblent pas prendre en compte les mécanismes du traumatisme, contrairement à ce que tente de faire l’Espace Sémaphore, à Mons, par exemple. Barbara Mourin en est la coordinatrice : “On est habitués à travailler avec des personnes qui ont des récits morcelés, qui ne sont pas du tout structurés chronologiquement ou avec d’énormes black out”. Pour la clinicienne thérapeute, le personnel du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides n’est pas assez formé : “Le seul critère pour devenir “agent de protection” au CGRA, et donc prendre la décision d’une protection internationale ou non, c’est d’avoir un master universitaire peu importe le domaine, pas forcément en lien avec la géopolitique ou la psychologie”. Selon Anne-Laure Le Cardinal, il en est de même pour les personnes en charge des auditions des MENA à l’Office des étrangers : “Elles ont deux jours de formation. Ils disent qu’ils ne prennent que les plus anciens auditeurs, des “chevronnés”, pour les jeunes mais ceux qui sont là depuis “longtemps” doivent l’être depuis deux ans. Je pense que peu de personnes font carrière pendant dix ans à écouter des récits atroces pendant des auditions de cinq heures”. Résultat : un manque d’“empathie” parfois, indispensable pour parvenir à rester à ces postes. De quoi raviver des traumatismes ou en créer de nouveaux chez les exilés, avec des questions inappropriées et/ou inadaptées. “Quand ils demandent à une femme qui a été violée par plusieurs hommes les prénoms de ses agresseurs, on se demande franchement s’ils ont réfléchi avant”, s’interroge la psychologue d’Ulysse.
Johan Cornez dénonce les questions traumatisantes ou inadaptées à la réalité du vécu des exilés qui peuvent être posées en audition.
Pour s’assurer de la véracité des propos des demandeurs d’asile, outre des auditions, le CGRA conduit des investigations. “Il va vraiment fouiller les détails. Il demandera par exemple : “Vous dîtes que vous êtes menacé car votre papa travaille à la radio. Laquelle ? Quelle est son adresse ?” Ensuite, il y aura une enquête où des témoins au pays seront interrogés pour voir si monsieur X travaille effectivement dans cette radio”, explique Anne-Laure Le Cardinal. Cela mobilise du temps, du personnel et de l’argent. “Le CGRA doit traiter deux ou trois dossiers par semaine. Il y a la rédaction, la supervision, le renseignement sur telle ou telle pièce, le contact des ambassades, etc. À l’OFPRA, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides, en France, c’est deux par jour donc beaucoup plus”, compare Johan Cornez
Anne-Laure Le Cardinal décrit la procédure de régularisation des MENA en Belgique.
Les verdicts du CGRA sont envoyés par courrier à l’adresse du centre d’accueil, de l’avocat ou encore de l’association qui suit l’exilé car une adresse fixe est demandée. Pourtant, un domicile stable, beaucoup n’en disposent pas. Cela complique davantage les démarches. Lorsque la réponse est positive, les demandeurs d’asile ne reçoivent pas les raisons de la décision. Par contre, quand elle est négative, une justification précise accompagne la réponse. Pour Johan Cornez, “remettre en question la parole de quelqu’un, prouver par A plus B dans un argumentaire, souvent très long, qu’il ment, c’est extrêmement violent pour des gens qui ont véritablement été ravagés. Ils se disent : “Après tout ce que j’ai vécu, on ne me croit pas”. C’est l’une des premières violences faites dans la procédure”.
Pour Barbara Mourin, cette privation de droits et le manque de liberté d’action dans la prise en charge des migrants a un impact certain sur eux :“Les structures d’accueil sont des lieux très contrôlants où les personnes se retrouvent infantilisées. Même dans les centres dits ouverts, ils doivent badger à chaque entrée et sortie. Ils ne peuvent pas découcher aussi longtemps qu’ils le veulent. Ils sont complètement dépossédés du minimum d’humanité que chacun peut légitimement revendiquer”. Sans oublier la non prise en compte de leurs savoir-faire et compétences. “Parmi les exilés, il y a des artistes, des enseignants, des artisans mais on balaie tout ça. Ils sont réduits au statut de demandeur”, ajoute la coordinatrice de l’Espace Sémaphore à Mons.
Pourtant, depuis 2015, les demandeurs d’asile peuvent travailler quatre mois après leur arrivée et leur enregistrement en Belgique. Contre six avant. “Auparavant, il était attendu qu’ils patientent jusqu’à leur décision. Ils ne faisaient pas grand chose. Aujourd’hui, nous les encourageons à travailler pendant leur procédure. C’est important pour leur indépendance. Cela leur permet d’acquérir de l’expérience et cela les occupe. L’année dernière, pas moins de 10 000 demandeurs d’asile ont travaillé pendant des périodes courtes ou longues”, explique Bart Tierens. Une avancée importante alors que “travailler est un excellent boost pour la restauration de la santé mentale”, insiste Barbara Mourin.
Des manquements qui usent les associations de santé mentale
Ces avancées ne suffisent pas à satisfaire les associations dont le moral peut être en berne. “Je conçois que ça ait un côté désespérant. Ça m’est arrivé de partir affligée de mon travail. Mais, dans la majorité des cas, ça me donne encore plus envie de me battre”, lance Johan Cornez. En revanche, pour d’autres professionnels, au fil des récits lourds auxquels ils prêtent une oreille attentive en consultation, leur santé mentale, parfois, s’abîme.
Johan Cornez parle de la santé mentale des psychologues qui accompagnent des migrants et donne quelques clés pour se préserver.
“Les centres d’hébergement peuvent avoir des ressources limitées pour offrir un soutien psychologique et les services de santé mentale spécialisés sont très régulièrement débordés par les demandes de prises en charge”, déplore Julie Vanderkelen. Lorsque les moyens humains et financiers manquent, l’épuisement des équipes est inévitable, comme au Centre El Paso : “En théorie, on a quatre éducateurs. Ils ne sont pas assez. Ils sont crevés. Quand les uns reviennent d’arrêt maladie, c’est au tour des autres. Le chef éducation, qui est en poste depuis 2020, n’a jamais eu une semaine sans un arrêt maladie. Des journées tout seul pour 41 jeunes traumatisés, ce n’est pas possible”, s’indigne Anne-Laure Le Cardinal. Au sein de l’asbl liégeoise Tabane, le manque de personnel aussi se fait ressentir. “On a fermé la porte aux nouvelles demandes depuis trois mois, sauf pour les Ukrainiens à cause d’un subside. On est saturé. L’équipe est sur les genoux. On n’a pas la masse de plages horaires mais on sait que c’est très difficile pour les personnes de trouver un autre endroit qu’ici. On essaye de voir si elles ne peuvent pas aller ailleurs. On ne peut même pas faire de quart d’heure de pause entre deux consultations alors qu’il le faudrait. Ça fatigue”, soupire Luc Snoeck, coordinateur de Tabane.
Certains professionnels de la santé mentale choisissent de ne pas prendre en charge de migrants. Selon Johan Cornez, les raisons sont diverses : un manque de personnel formé à accueillir ce public, des récits de vie terribles à recueillir ou encore des démarches administratives conséquentes : “Recevoir des exilés demande de prendre en compte des aspects administratifs particuliers, de faire appel à des interprètes, etc. mais vu l’ampleur de la situation, il faut que les autres services puissent aussi ouvrir leurs portes à ce public”. Pour Tabane, Luc Snoeck précise : “Quand il y a un tiers payant on essaye d’en tirer le maximum de profit. Fedasil prévoit de payer des interprètes et la consultation jusqu’à 75 euros. Si les personnes sont au CPAS avec un revenu d’intégration, on leur demande cinq euros, six s’il y a un interprète. Pour les sans-papiers, c’est un euro”.
Johan Cornez revient sur les raisons qui peuvent freiner certaines associations à accompagner psychologiquement des exilés.
Depuis la guerre en Ukraine, l’asbl liégeoise a vu ses fonds européens et régionaux augmenter. Elle pense ainsi à embaucher. Même si l’association s’en réjouit, elle s’en étonne. “L’été dernier, on a reçu un subside spécifique pour les réfugiés ukrainiens, en une seule fois alors que d’ordinaire c’est 80 % du montant puis les 20 % restants lorsqu’on justifie l’utilisation du premier versement. On ne crache pas dessus mais nous ne sommes pas sollicités par des Ukrainiens”, confie Luc Snoeck. Les fonds alloués ne semblent donc pas toujours en adéquation avec les besoins locaux et privilégier certains exilés plutôt que d’autres.
Barbara Mourin ne reçoit pas de réfugiés ukrainiens à l’espace Sémaphore à Mons car il n’y a pas de demandes.
Dans les institutions aussi, la santé mentale du personnel est impactée. “Autant vous dire qu’on ne fait pas carrière comme auditeur à l’Office des étrangers pendant dix ans à écouter des récits traumatisants quotidiennement”, souligne Anne-Laure Le Cardinal. Stress, pression à faire du chiffre, course à la productivité : selon une enquête du magazine d’analyse critique des problématiques sociales en Belgique, Alter Echos, cette réalité du métier d’agent au Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides entraîne un turn over important. “Au CGRA, il y a une supervision mais je ne sais pas s’il y a possibilité d’avoir un accompagnement psychologique. En tout cas, à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, oui, mais c’est un psychologue de l’Office. Donc si un agent est en difficultés par rapport à sa mission, pour tenir avec des directives administratives très lourdes et des récits compliqués, comment va-t-il pouvoir se raconter en toute confiance ?”, se demande Johan Cornez qui, pendant cinq ans, a donné une formation au sein de l’OFPRA sur comment recueillir les récits de souffrance.
Certains employés en viennent à se blinder au point de ne plus croire ceux qu’ils auditionnent. “Beaucoup de gens de l’OFPRA pensent que les demandeurs d’asile sont des menteurs, que ce qu’ils racontent est tellement gros que ça n’existe pas. On a tous cette illusion qu’on est dans monde paisible. Entendre certaines choses remet en question cet idéal de vie sans problèmes. C’est donc plus facile de penser ça mais je peux vous garantir que, pour beaucoup, le récit inventé est moins pire que le vrai”, souligne Johan Cornez.
Johan Cornez livre les raisons, le tabou et le poids du mensonge pour les exilés.
Que ce soit pour Barbara Mourin, Luck Snoeck, Anne-Laure Le Cardinal ou Johan Cornez, la problématique de base reste les politiques migratoires.“Je pense que c’est au niveau politique, de l’accueil, du traitement de leur demande, qu’il faut injecter des moyens et ce sur quoi il faut vraiment réfléchir, avec des professionnels de la santé mentale pour voir ce qui serait plus adéquat”, martèle Johan Cornez. “Avoir plus de travailleurs, plus de moyens, permettrait sans doute de prendre en charge plus de monde, mais ça ne diminuerait pas le problème des conditions inhumaines dans lesquelles ces personnes vivent, ni n’effacerait la manière inappropriée avec laquelle elles sont traitées”, ajoute la psychologue d’Ulysse. Barbara Mourin vient confirmer ces propos : “Je pense qu’on ferait notre travail différemment si les politiques migratoires étaient plus humaines”. Ce à quoi Bart Tierens répond : “Outre la création de plus de places d’accueil, nous travaillons aussi sur des mesures structurelles pour parvenir à une meilleure politique migratoire”.
Crise de l’accueil des demandeurs d’asile : un arsenal de mesures
Le 9 mars 2023, le gouvernement fédéral belge a annoncé de nouvelles mesures concernant l’accueil des demandeurs d’asile.
Parmi elles : la création de plus de places dans de nouveaux centres afin de garantir un hébergement à chaque demandeur et éviter que certains ne se retrouvent à la rue. 2 000 places supplémentaires devraient voir le jour, dont 700 avec l’aménagement de conteneurs à Kampenhout, dans le Brabant Flamand.
Pour soulager rapidement le réseau d’accueil, considéré comme saturé, Nicole de Moor, la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, soutient que les demandeurs d’asile avec un contrat de travail de longue durée devront quitter leur centre. L’objectif est d’y libérer 2 000 places à court terme. Dans la même optique, désormais, dès qu’un demandeur d’asile recevra une décision négative à sa demande, il n’aura plus droit à l’accueil dans un délai de 30 jours.
D’autres mesures ont également été annoncées concernant le regroupement familial, la reconnaissance des apatrides ou encore une meilleure protection des femmes exilées victimes de violences conjugales. Quant à l’interdiction de loger les enfants exilés dans des centres fermés, bien que déjà en application, elle devrait être inscrite dans la législation.
*Le prénom a été modifié pour garantir l’anonymat et la protection de notre source.
Cet article a été rédigé par des étudiant.es en MA2 de l’ULB/VUB sous la coordination d’Alexandre Niyungeko, Gabrielle Ramain, Lailuma Sadid et Frisien Vervaeke.