Ukraine : Amnesty International discréditée après la publication de son rapport ?
Le 4 août était publié un rapport d’Amnesty International accusant l’armée ukrainienne de mettre ses civils en danger. Le tollé qu’il engendra a amené l’organisation à présenter ses excuses, sans pour autant revenir sur ses conclusions.
« Utiliser des hôpitaux comme base militaire est une violation claire du droit international » déclare Amnesty dans un rapport publié le 4 août, intitulé « Ukraine : les tactiques de combats ukrainiennes mettent en danger la population civile ». Depuis, une pluie de critiques s’abat sur l’organisation. Est-ce qu’en publiant ce texte, l’organisation internationale ne fait-elle pas la part belle à la propagande et à l’armée russe ? En quelque sorte, oui… Comme le montre ce tweet de la Mission russe à Genève, qui récupère et déforme les données recueillies par le rapport afin d’instiller le doute quant aux accusations de crimes de guerre contre la Russie.
When a civilian 🏠 is used for military purposes, it turns into a legitimate target for a precision strike.
Ukraine continues to do it, but now even @amnesty can’t handle it.
Whenever MSM shows you photos of a destroyed 🇺🇦 school or hospital – always ask: “Who was inside?” pic.twitter.com/OGisuPzkY2
— Russian Mission in Geneva (@mission_russian) August 6, 2022
Malgré cela, Philippe Hensmans, directeur de la branche francophone d’Amnesty en Belgique, réaffirme la position de l’organisation : « Effectivement, la propagande, les trolls russes utilisent ce genre de renseignement […]. Maintenant la question, c’est : est-ce qu’on doit se taire ? Si vous découvrez quelque chose comme ça, est-ce que vous devez vous taire en vous disant “si moi, je le dénonce et bien ça pourrait être utilisé par la propagande russe ? » Depuis la première semaine de la guerre, Amnesty International dénonce vigoureusement l’invasion russe et a émis de nombreux rapports concernant les exactions commises par l’armée russe.
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