Leidy Cadena : de la brutalité policière en Colombie à la recherche de justice internationale (vidéo)
Leidy Cadena, courageuse manifestante colombienne, s’est imposée comme symbole de la lutte contre les brutalités policières qui ont sévi lors des manifestations en Colombie sous le gouvernement d’Ivan Duque en 2021. Son histoire est déchirante : elle a perdu son œil droit à la suite d’un tir de la police le 28 avril 2021. Après avoir dénoncé l’incident, elle est devenue la cible de menaces et d’attaques de la part des forces de l’ordre, la poussant à chercher asile en Norvège.
Récemment, la militante s’est rendue à Bruxelles pour collaborer avec Amnesty International dans le cadre d’une campagne cruciale. Son objectif est clair et urgent : plaider en faveur d’une réforme policière en Colombie car « nous avons besoin d’une telle réforme qui ne soit pas esthétique, mais structurelle », souligne-t-elle.
L’initiative de Leidy Cadena a permis de recueillir plus de 9.000 signatures en Norvège et plus de 16.000 en Belgique, toutes envoyées au bureau du procureur colombien. Ces signatures sont un appel mondial pour soutenir les enquêtes sur les nombreux cas de traumatismes oculaires et de violences policières.
Une pratique systématique
Il est essentiel de souligner que les agressions oculaires perpétrées par la police en Colombie ne sont pas des incidents isolés, mais font partie d’une pratique systématique. Au cours des manifestations de 2021, plus de 300 plaintes ont été déposées, soulignant la gravité de la situation.
Malgré la distance géographique, Leidy Cadena reste une force active au sein du Mouvement Contre les Agressions Oculaires (MOCAO), contribuant à la dénonciation et à la résistance contre les abus policiers en Colombie. Son témoignage courageux et la mobilisation internationale à travers ces signatures mettent en évidence l’urgence d’une réforme policière intégrale et la fin de l’impunité dans le pays.
L’histoire de Leidy Cadena est un rappel émouvant de la nécessité pressante de protéger les droits humains en Colombie et d’exiger des comptes des forces de l’ordre.