Si on examine la première année de Joe Biden dans son rôle de président des États-Unis, on constate que, malgré les critiques sévères dont il fait l’objet, il mène une politique extérieure cohérente. La politique extérieure du président américain est définie par les observateurs comme “contre-offensive de la sphère d’influence du pays dans les principales régions du monde”.

Les régions clés et les sujets principaux en lien avec sa politique extérieure sont l’Europe et l’Asie, l’immigration et le climat.

En Asie, les éléments clés de la politique extérieure des États-Unis restent la situation en Ukraine, en Iran et en Afghanistan. Les récents événements ont prouvé que les États-Unis avaient l’intention de résoudre la crise russe. Le président Vladimir Poutine met en garde le président américain contre le fait que les sanctions provoqueraient une « rupture complète » des relations entre les États-Unis et la Russie.

La première année du mandat de J. Biden a été surprenante à plusieurs titres. En effet, il n’a cessé de faire des déclarations contradictoires, caractéristiques de sa campagne électorale. Il a également promis que sa politique extérieure se concentrerait sur l’Amérique, comme c’était le cas durant le mandat de Donald Trump. En tant que président, il s’est montré imprévisible et certaines de ses actions ont été tout sauf rationnelles.

Afghanistan : la plus longue opération militaire

La politique extérieure de Joe Biden va totalement à l’encontre des appels répétés de l’ancien président Trump à retirer les troupes d’Afghanistan en mai 2021. En effet, alors que le représentant américain Zalmay Khalilzad et les talibans ont décidé de retirer les troupes au mois de mai 2021 lors de l’accord signé au Qatar le 29 février 2020, Joe Biden a prolongé la présence des troupes jusqu’au 11 septembre 2021. L’intervention militaire en Afghanistan reste la plus longue occupation américaine, mais les réseaux terroristes continuent de se répandre dans le pays. Les militaires américains, qui ont pour cible les attaquants de l’État islamique et les terroristes, ont déployé une GBU-43/B Massive Ordnance Air Blast Bomb — bombe à effet de souffle massif GBU-43/B —, connue sous le nom de Mother of All Bombs — mère de toutes les bombes. En outre, la levée des restrictions sur le mouvement des forces terrestres signifie une expansion de l’activité militaire.

Durant les derniers jours de l’administration Trump et dans les premiers jours de la présidence Biden, la concurrence entre grandes puissances a été utilisée comme raison principale pour retirer les troupes américaines d’Afghanistan. Joe Biden a adopté une nouvelle politique étrangère afin de mettre fin à une guerre dite perpétuelle et sans objectifs clairs.

La plupart des décisions ont été prises pour clore symboliquement la plus longue guerre d’Afghanistan, Biden ayant exprimé ce désir en réduisant les dépenses d’un milliard de dollars par semaine. Il estime que le pays ne peut être unifié et dirigé par un seul gouvernement. « C’est le cimetière des empires pour de bonnes raisons : premièrement, il n’est pas facile à unifier, et deuxièmement, combien de convois mortuaires vont encore être renvoyés dans notre pays ? »

Joe Biden n’a pas présenté de regrets pour cette guerre et pour le nombre de morts en Afghanistan : « Après 20 ans, il n’y avait aucun moyen de se retirer facilement d’Afghanistan. Impossible, peu importe le moment. Et je ne m’excuse pas pour mon acte. Je me préoccupe énormément des hommes et des femmes qui se sont fait tués dans l’explosion de l’aéroport par une attaque terroriste. »

Le 15 août 2021, l’Afghanistan a été pris par les talibans, et le réseau Haqqani a pris le pouvoir par la force militaire. Finalement, ces 20 années d’accomplissement et de liberté ont été réduites à néant.